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La biomasse : énergie du futur ?

 

En dépit des promesses de la biomasse, la réflexion sur la valorisation du carbone végétal reste assez théorique. En effet, peu de progrès ont été faits en France et en Europe et les chiffres annoncés sur l’utilisation de la biomasse sont bien souvent de simples projections. 

Une des raisons freinant le développement de la diversification et de la décentralisation de l’énergie est le coût des investissements aussi bien technologiques (évolution et mise au point des filières de conversion et valorisation de la biomasse, optimisation des qualités des produits et du rendement) et économiques (réorganisation des systèmes actuels, recherche, emploi à créer).  De plus, le prix de ces biocarburants et bioproduits doit rester attractifs pour que les consommateurs soient motivés pour les utiliser. Pourquoi ne pas jouer sur la concurrence pétrole / biocarburants ? Et les filières « biomasse » doivent être bien évidemment rentables.

Un aspect à ne pas oublier est que le potentiel de substitution du carbone fossile par du carbone végétal est lié à la productivité des cultures et au rendement énergétique. Le rendement se modifie selon les étapes de production (champ, forêt) et de transformation ou de conversion industrielle en combustible. Nous devons aborder le sujet dans sa globalité afin de bien appréhender les problèmes et avant de considérer la biomasse comme une énergie renouvelable et verte.

En quoi l'énergie biomasse est-elle une énergie permettant de lutter contre le réchauffement climatique ?

En terme d'émission de CO2 issu de la combustion de la biomasse, les gaz émis sont équivalents au gaz absorbés par les végétaux pendant leur vie. Les énergies biomasse sont produites localement : limitation des transports et développement d'une nouvelle activité économique créatrice d'emploi. Naturellement, la biomasse se dégrade en émettant du méthane, ce gaz est 21 fois plus polluant que le CO2.

Quel est le bilan énergétique comparé biomasse/charbon/fioul et gaz?

Lors de la combustion de la biomasse dans une chaudière, le dégagement de CO2 dans l'atmosphère par la combustion est équivalent au CO2 capté par la plante pendant toute sa vie. donc on aura un bilan nul.

En comparaison aux combustibles fossiles, pour chauffer 10 foyers pendant un jour, on émet lors de la combustion: Fioul : 275 kg de CO2 Charbon : 345 kg de CO2 Gaz : 200 kg de CO2

Les autres éléments à prendre en compte, mais de second ordre par rapport à la combustion sont :

- l’utilisation de fertilisants et les dégagements naturels liés aux cultures agricoles, qui peuvent participer au dégagement de gaz à effet de serre. Cela n’entre pas en compte pour les biomasses d'origines forestières, ni pour les coproduits agricoles (paille) qui sont de toute façon produites.
- Le transport de la biomasse participe aussi a la production de gaz à effet de serre supplémentaire. Or, cette production est cependant faible car la biomasse est une ressource présente localement. Des producteurs de biomasse sont présents un peu partout sur le territoire français. En moyenne, la distance entre un producteur et une centrale biogaz est de 50 Km.
- Naturellement, la biomasse se dégrade en émettant du méthane, gaz avec un pouvoir équivalent effet de serre 21 fois supérieur à celui du CO2. La combustion de cette ressource dans une centrale biomasse contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre.